Katmandou, Himalaya, Annapurna, Everest base camp… Il y a des noms qui évoquent instantanément l’aventure au bout du monde… et semblent désespérément inaccessibles à ceux qui peinent déjà parfois à gravir les escaliers de leur immeuble. Et pourtant, si vous pensez que marcher sur les traces du Yéti n’est pas pour vous, vous vous trompez peut-être !
Cet article a été publié une première fois dans le magazine liégeois Kactus. Pour tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion de le lire en version papier, je vous le partage aujourd’hui en version web ! 🙂
Avant de poser le pied au Népal, je n’avais jamais de ma vie marché plusieurs jours d’affilée. Ma plus grande rando ? Une journée, en France, 11 km et 900 mètres de dénivelé. Il m’a fallu 3 jours pour m’en remettre (edit : ça c’était avant ! Depuis lors, j’ai pris goût à la marche et bien progressé).
Bien sûr, dès l’instant où j’ai réservé ce voyage, je me suis jurée de m’entraîner, d’aller marcher tous les dimanches et de courir tous les matins. Mais force est de constater que mes bonnes résolutions n’ont pas la persistance des neiges éternelles. Je me suis donc retrouvée à Katmandou avec un entraînement proche de l’altitude 0. Mais, vous l’aurez deviné en lisant ces lignes : j’ai survécu !
Niveau facile à moyen
Je vous rassure tout de suite : je ne me suis pas lancée à l’assaut de l’Everest sans préparation. Je me suis contentée de signer pour un mini-trek de niveau « facile à moyen », dixit la brochure de mon agence de voyage. Une boucle de 3 jours autour du village de Ghorepani en passant par Poon Hill, à 3 270 mètres d’altitude. Bien sous la barre fatidique des 4 000 mètres, altitude à laquelle plane le spectre du mal d’altitude.
C’est donc pleine d’entrain que j’ai dévoré les premiers kilomètres du trek, mes bâtons de rando à la main et un gros sac sur le dos. J’ai repoussé avec un air dégagé l’option de confier le transport de mes affaires à un porteur Sherpa. Ça allait être facile, une promenade de santé, pas de quoi fouetter un yak !
Après avoir passé 4 heures d’affilée à gravir des marches irrégulières à flan de montagne, j’ai saisi toute la relativité du qualificatif « facile à moyen ». Mais j’ai tenu bon, j’ai ma fierté tout de même ! Et à mon grand étonnement, pas après pas, je suis arrivée à destination.
3 conseils pour survivre à votre premier trekking au Népal
Si l’idée de vous frotter aux chemins du Népal chatouille votre âme d’explorateur, voici quelques conseils pour une expérience réussie.
1. Choisissez soigneusement votre itinéraire
Au Népal, nul besoin d’être un marcheur de haut niveau pour en prendre plein la vue ! Il existe une foule d’itinéraires accessibles à tous les niveaux. Certes, en optant pour la facilité, vous ne gravirez pas les cols enneigés de l’Himalaya, mais vous pourrez les admirer à loisir, puisqu’on les voit de partout ! Et vous découvrirez des facettes méconnues du Népal : par exemple sa végétation luxuriante et ses forêts où gambadent allègrement les singes.
2. Faites-vous accompagner
Si le trekking reste une activité accessible à tous les voyageurs en bonne santé, il ne faut pas non plus la prendre à la légère ! La région est notamment propice aux séismes comme l’ont rappelé les tremblements de terre de 2015.
Même si les itinéraires sont très bien balisés, je vous encourage vivement à solliciter les services d’un guide local. Il pourra non seulement vous guider et vous servir d’interprète mais saura aussi intervenir efficacement en cas d’accident. Il prendra également en charge les formalités liées à votre permis de trekking. Et puis, c’est l’occasion de tisser des liens, de découvrir la culture locale et de contribuer à l’économie du pays. Triple bon plan, donc !
Personnellement, j’ai fait appel à une agence de voyage pour tout organiser de A à Z et ne pas devoir chercher un guide sur place. Tous les opérateurs touristiques au Népal ne se valent pas et ce n’est pas évident d’évaluer leur fiabilité quand on visite le pays pour la première fois.
Si vous voulez procéder de la même manière, je vous suggère donc de contacter une agence spécialisée.
3. Doucement, en paix, profiter
Comme disent les Népalais : « Bistari, ananda, ramaïlo », littéralement : « doucement, en paix, profiter ». Pour eux, nous avons tous la capacité de gravir des montagnes. Le secret, c’est de suivre son propre rythme, sans pression. Une belle idée qui peut s’appliquer à tous nos projets, vous ne trouvez pas ?
Poursuivez le voyage au Népal
- Dans cet article, je vous parle de mes difficultés au début du trek et de comment je les ai surmontées
- Envie de vous plonger dans l’ambiance de Katmandou ? Écoutez mon podcast « Bienvenue à Katmandou » !