Le chocolat en Belgique, c’est une véritable institution ! Si l’on en croit cet article publié en 2011 dans le New York Times, on compte pas moins de 500 chocolatiers dans notre petit pays et le Belge consomme en moyenne 8 kg de chocolat par an. Pas mal non ? Par ailleurs, la praline est née en 1912 à Bruxelles. Elle est l’invention du chocolatier Neuhaus, le fils d’un pharmacien qui couvrait déjà ses médicaments d’une couche de chocolat pour en dissimuler l’amertume… Il est donc étonnant que le prestigieux Salon du Chocolat aie attendu 20 ans pour poser ses valises à Bruxelles… Mais mieux vaut tard que jamais !
Le chocolat rend les gens fous
Dès l’entrée dans le hall de Tour et Taxis, c’est l’effervescence.
Très vite, nous prenons conscience d’une réalité avec laquelle il faudra compter pendant les 3 heures que nous passerons sur place : le chocolat rend les gens fous !
Les plateaux de dégustation, garnis de pralines fraîchement réalisées par des artisans chocolatiers, se vident en 30 secondes chrono. Les mains se tendent avidement, les enfants se hissent sur la pointe des pieds pour atteindre les plateaux, ça se bouscule, ça se pousse. Agoraphobes s’abstenir !
Après quelques minutes d’adaptation, nous trouvons nos marques et circulons de stand en stand. Les grandes maisons belges sont bien sûr au rendez-vous – Marcolini, Neuhaus mais aussi le célèbre Leonidas – et j’en découvre quelques-unes que je ne connaissais pas encore – le savoureux Valentino, le liégeois Benoît Nihan, l’original Laurent Gerbaud. La France est également représentée avec « Dupont avec un thé » (dirigé par Jean-Pierre Etienvre, meilleur ouvrier de France) ou encore l’Espérantine de Marseille et ses surprenants chocolats à l’huile d’olive. Hormis quelques exceptions, la majorité des stands sont tenus par des représentants de ces 2 pays, une petite déception car j’aurais été curieuse de déguster des chocolats italiens ou suisses par exemple, pour comparer les saveurs et les savoirs-faire.
Du chocolat sous toutes ses formes
Si le chocolat se déguste en morceaux ou pralines lors du salon, il est aussi présenté sous des formes moins conventionnelles. Nous avons ainsi dégusté du vin au chocolat (en rouge et en blanc) produit par Vinocacao, une société créée par Franck Maupouet, un artisan-chocolatier fils de vignerons. Verdict : pas mal du tout, j’ai préféré le rouge auquel le chocolat apporte des saveurs chaudes proches de celles d’un bon porto.
Toujours dans les boissons, nous découvrons une surprenante bière au chocolat brassée par Xiquipilli, une micro-brasserie française. Déclinée en version blonde et brune, c’est une excellente découverte que je garderai à l’oeil !
Et puis au Salon du Chocolat, on ne déguste pas seulement le chocolat avec la bouche mais aussi avec les yeux puisqu’un impressionnant défilé de robes en chocolat y est organisé. Les robes sont créées par des stylistes, en collaboration avec de grands chocolatiers. Le résultat est tout simplement superbe ! Jugez-en par vous-même…
Autres gourmandises
Comme son nom ne l’indique pas, le Salon du Chocolat n’accueille pas que des chocolatiers, on peut aussi y déguster des dragées, des fruits confits, du thé, bref des produits annexes au chocolat (au cas où vous vous sentiriez proche de l’overdose !).
Un petit goût de trop peu ?
Si j’ai passé une excellente après-midi à cet événement, je m’attendais à plus de découvertes et de diversité. J’aurais voulu goûter des chocolats d’artisans d’autres pays que la Belgique ou la France et le nombre de stands ne présentant pas de chocolat m’a donné l’impression que l’événement n’avait pas réussi à attirer autant de chocolatiers que prévu. Je pense que le Salon du Chocolat de Paris est beaucoup plus grand et je compte bien y faire un tour en 2014 !
Pour voir les dates des prochaines éditions, rendez-vous sur le site officiel du Salon du Chocolat.
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