Enfilez vos chaussures de rando, je vous emmène à la découverte de la facette nature et rando de l’Émilie-Romagne, en Italie !
Cet article a été rédigé suite à plusieurs séjours à Ravenne, réalisés notamment avec le soutien d’Emilia Romagna Turismo. Je garde toute liberté éditoriale sur le contenu présenté.
La région de l’Émilie-Romagne, en Italie, est avant tout connue pour son patrimoine gastronomique (pensez vinaigre balsamique, parmiggiano reggiano, tortellini, Lambrusco…) et historique (pensez université de Bologne, mosaïques de Ravenne…). Les amateurs savent également qu’elle est le berceau de voitures légendaires (pensez Ferrari, Lamborghini…).
Face à ce portrait, on aurait plutôt tendance à remiser bâtons de marche, chaussures de rando et jumelles au placard en préparant sa valise pour l’Émilie-Romagne. Et pourtant, que les amateurs d’air frais et de grands espaces se rassurent : l’Émilie-Romagne a plus d’un atout dans son sac !
L’Émilie-Romagne côté nature
En septembre dernier, j’ai eu l’opportunité de découvrir la facette nature de cette destination que je commence à bien connaître à l’occasion d’un blogtrip organisé par Emilia-Romagna Turismo. Notre séjour s’est concentré sur deux de ses trésors qui vous rappelleront peut-être vos cours de géographie : les Appenins et le Delta du Pô.
Au programme :
- des routes sinueuses de montagne au travers de paysages magnifiques (pas top pour mon mal des transports par contre :’D)
- des forêts primaires fréquentées par des cueilleurs de champignons
- du VTT électrique au bord d’un lac turquoise
- de très mignons villages
- des flamants roses (que j’ai ratés mais soit !)
- et bien sûr, du bonheur dans l’assiette parce que sinon, c’est pas l’Émilie-Romagne !
Dans cet article, je vous détaille mes découvertes lors de la première partie de ce voyage dans les Appenins, la facette « montagne » de l’Émilie-Romagne. Rendez-vous prochainement pour un second article dédié au Delta du Pô.
Sommaire
Randonnée dans le parc national des Forêts du Casentino
Au départ de Ravenne, nous avons d’abord pris la route vers le parc national des Forêts du Casentino, Monte Falterona, Campigna (sacrément long, le nom de ce parc :-D). À cheval entre l’Émilie-Romagne et la Toscane, sur le massif des Appenins, ce parc national est surtout constitué de forêts.
Et pas n’importe quelles forêts : des forêts parmi les plus anciennes d’Europe, dont certaines zones sont constituées presqu’exclusivement de hêtres, classées au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Ces forêts constituent un véritable réservoir de biodiversité et un trésor écologique à préserver pour les générations futures.
Stefano, guide nature pour Quota 900, nous a guidé dans cet environnement exceptionnel. Grâce à ses explications, nous avons pu identifier certaines plantes et arbres, repérer une fourmilière géante et appréhender le fonctionnement de cet écosystème…
À l’exception de quelques cueilleurs de champignons très surpris de croiser des visiteurs étrangers, nous n’avons rencontré personne dans cette forêt très paisible.
J’en garde en tout cas un souvenir très tranquille, avec un air très pur lorsque nous avons commencé la balade dans la brume au Monte Falco (1658 m d’altitude).
En pratique
- Il y a énormément de chemins de rando balisés dans le parc national des Forêts du Casentino, Monte Falterona, Campigna. Notamment le trail des forêts sacrées : un itinéraire de 7 jours en pleine nature. Vous trouverez toutes les infos sur le site du parc national (en anglais).
- Comme indiqué ci-dessus, Quota 900 propose des randonnées guidées dans le parc national. Différents itinéraires sont possibles, de 1 à 7 jours, avec un guide professionnel parlant français ou anglais.
Repas dans une auberge de montagne typique à Campigna
Après cette courte randonnée (programme chargé oblige), nous nous sommes mis à table à l’Agriturismo Poderone de Campigna. En parlant avec les personnes croisées lors de ce blogtrip, nous avons vite compris que cette auberge de montagne fait partie des adresses cultes de la région. Les gens ont des étoiles dans les yeux lorsqu’ils évoquent ce lieu. Après avoir mangé sur place, je les comprends !
Ce qui fait la magie de Poderone, c’est un tout, une alchimie entre la beauté et la chaleur du lieu (une maison en pierre du pays en plein coeur des montagnes), la personnalité du couple qui tient l’établissement (je n’oublierai jamais la verve de Lorenzina qui a tout de même comparé le pape à un jukebox :’-D) et bien sûr la qualité de la cuisine, préparée à base d’ingrédients bio et de saison pour la plupart cultivés sur place.
Lorenzina et Fabrizio nous ont concocté un véritable festin qui a démarré en force avec un plat de spaghettis à la betterave qui me donne encore l’eau à la bouche rien que d’y penser. Vous êtes végétarien•ne ou vegan ? Pas de problème : ils s’adaptent sans effort, comme si c’était la chose la plus naturelle au monde (ça fait du bien !).
En pratique
- Le restaurant de Poderone est ouvert le week-end. Si vous souhaitez y manger en semaine, il faut réserver avant. Il est également possible d’y séjourner (comptez environ 60 € p.p. en demi-pension).
- Voir la fiche de Poderone sur TripAdvisor
- Voir le site de Poderone
Pause wellness à Bagno di Romagna
Pour terminer la première journée en beauté, nous nous sommes rendus à Bagno di Romagna, charmante petite ville thermale, à la frontière de la Toscane. Dans l’Antiquité déjà, Bagno di Romagna était une étape prisée des Romains sur la route de Ravenne à Rome.
Nous avons séjourné à l’hôtel thermal Ròseo Euroterme où nous avons pu profiter des infrastructures wellness du spa et d’un massage. Très franchement, ce n’est pas mon genre d’hôtel préféré : c’est très grand et il y a beaucoup de monde. Cela dit, le spa est très bien et ça peut faire une chouette étape si vous souhaitez vous offrir quelques heures de détente.
En pratique
- À l’heure où j’écris ces lignes, l’accès au spa coûte entre 20 et 40 € pour 2 heures (selon l’heure et le jour d’arrivée). Infos pratiques sur le spa Euroterme (en italien).
- Vous pouvez également réserver une chambre à l’hôtel Euroterme avec accès à la piscine thermale. Vérifiez les prix sur Booking.
- Si vous voulez manger à Bagno di Romagna, je vous recommande l’Hosteria Volante dont j’ai beaucoup apprécié la cuisine créative, le pain maison et la déco (le patron est aussi artiste peintre).
VTT électrique autour du lac de Ridracoli
Le barrage de Ridracoli permet d’approvisionner 50 communes d’Émilie-Romagne en eau douce. C’est un ouvrage aux dimensions vertigineuses : 103,50 mètres de haut et une largeur de 432 mètres (pour les Belges qui nous lisent, c’est encore plus haut que le barrage de la Gileppe dont la hauteur est de 68 mètres).
Mais ce qui est encore plus impressionnant, c’est le lac de Ridracoli, un peu plus d’un kilomètre carré d’une eau turquoise, au pied des Appenins et des forêts du Casentino. On peut observer pas mal d’animaux aux alentours de ce lac : rapaces, chevreuils, amphibiens et même porcs-épics !
Pour découvrir ce très beau site, nous nous sommes rendus à l’écomusée Idro où l’on peut visiter une exposition permanente sur l’eau mais aussi réserver des activités autour du lac et du barrage. Nous avons testé la formule balade guidée en VTT électrique avec Outdoor Romagna.
J’avais déjà eu l’occasion de m’essayer au vélo de route électrique mais pas encore au VTT. Verdict : c’est génial ! Même si nous avons principalement roulé sur des routes asphaltées, j’ai beaucoup apprécié le confort de ces vélos (surtout pour gravir la route sinueuse qui mène au barrage :-D).
En pratique
- Pour toutes les informations sur le barrage du Ridracoli, je vous conseille de vous adresser au musée Idro. Leur site est uniquement en italien malheureusement (vive Google Translate).
- Pour réserver une activité VTT ou faire du canoé sur le lac Ridracoli, n’hésitez pas à vous adresser à Outdoor Romagna.
Poursuivez le voyage en Émilie-Romagne
- Pourquoi ne pas combiner nature et culture en visitant Ravenne ?
- Après la montagne, la mer ? À Cervia, vous pouvez également découvrir l’écosystème particulier des salines.