Saveurs du monde

Manger sur le pouce (et pour 3 fois rien) à Istanbul

Aaaah Istanbul, autrefois nommée Byzance, rien que ton nom évoque la gourmandise. Nichée au carrefour de l’Europe et de l’Asie, la métropole millénaire offre à celui prêt à se perdre dans le dédale de ses rues des dizaines d’occasions de se sustenter à moindre prix : du petit-dej’ au snack d’après soirée, en passant par la pause gourmande de 16h. Vous voulez manger pas cher à Istanbul ? Suivez le guide !

Bon plan : pour visiter Istanbul à petit prix et éviter les files d’attente, réservez vos billets à l’avance pour le palais de Topkapi, le musée Sainte-Sophie, la Mosquée Bleue ou encore le bus Hop On, Hop Off !

Petit déjeuner

Rien de tel au réveil, qu’un jus de fruit fraîchement pressé que l’on sirote face au canal du Bosphore. Equipés de pressoirs à fruits mécaniques, des dizaines de marchands ambulants étalent oranges, pamplemousses, citrons, grenades, pommes, carottes… Il ne vous reste qu’à choisir et à admirer la rapidité et l’efficacité des gestes (moi avec un tel pressoir mécanique, je fais un carnage) ! Prix moyen ? De 2 à 4 TL (soit 1,50 €). Et quitte à en profiter, autant opter pour un jus de grenade, un luxe chez nous, qui vous donnera un bon coup de fouet le matin !

Man selling fruit juices in the streets of Istanbul

Pour l’accompagner, rien de tel qu’un simit ! Ces pains au sésame, qui s’apparentent aux bagels, sont vendus à tous les coins de rue au petit matin. Prix ? Moins de 1 TL (soit 0,40 €). Les marchands de simits vendent aussi parfois d’autres sortes de pain, garnis par exemple de fromage (type feta), si vous aimez manger salé le matin.

Man carrying simits

La pause de 10 heures

Sur le coup de 10 heures, rien de tel qu’une pause çay (thé turque). Le must ? Déguster un çay brûlant sur la navette qui traverse le Bosphore, en admirant la silhouette des Mosquées. Coût ? 1,50 TL (soit 0,60 €) + 4 TL pour la traversée vers le continent asiatique (soit 1,60 €) . Avouez que ce n’est pas cher pour changer de continent ! 😉

Prendre un Çai sur le Bosphore
Un thé turc sur le ferry en contemplant le Bosphore… Le bonheur !

Variante si vous trouvez le çay trop amer : le thé à la pomme qui, même si souvent chimique, reste très agréable. Et pour l’accompagner, pourquoi pas quelques loukoums ? Ces confiseries d’origine ottomane sont composées d’une pâte à base d’amidon et de sucre, saupoudrée de sucre glace, aromatisée aux fruits (souvent) et parfois garnis de fruits secs. Les loukoums se vendent au poids et vous pourrez largement satisfaire votre envie de sucre pour quelques centimes d’euros.

Turkish Lokum

A midi

Le choix est large !

  • Léger : les vendeurs ambulants vous proposent des épis de maïs grillés (1 TL = environ 0,40  €), du riz pilaf agrémenté de pois chiches (2 TL = environ 0,80 €), …
Roasted corn near Aya Sofia
Istanbul street food, rice with chick peas and chicken
  • Moyen : dégustez un kebab falafel bien sûr et préparez-vous à être étonné ! Rien à voir avec les snacks gras servis chez nous (en tout cas en Belgique). Ici déjà, pas de sauce mis à part peut-être une sauce tomate. De toute façon, il n’y en a pas besoin, les crudités sont fraîches… C’est juste délicieux ! Prix : entre 6 (2,25 €) et 10 TL (3,75 €).
Turkish durum
  • Roboratif : vous avez besoin de vous caler l’estomac avant d’attaquer l’après-midi, optez pour le kumpir ou pomme de terre farcie ! Devant l’étal du marchand, vous aurez le choix entre toutes sortes d’accompagnements, légumes et sauces qui, mélangés à la chair de la patate, formeront la farce. Prix ? Environ 7 TL (2,60 €).

Le goûter

Rien de tel qu’un petit kahvesi accompagné de pâtisseries orientales. Prix du café : de 4 à 6 TL (2,25 €). Dans les rues d’Istanbul, le kahvesi ou café turc, se prépare dans de petits foyers au charbon. Le café moulu très fin et souvent du sucre sont mélangés à de l’eau dans un récipient de cuivre posé sur le feu, jusqu’à quasi ébullition. Une fois prêt, le breuvage, servi brûlant, doit être aspiré (de façon à ne pas avaler le marc qui reste dans le fond de la tasse). Traditionnellement, on retourne la tasse sur la soucoupe pour y faire tomber le marc et lire l’avenir…

Türk kahvesi, Turkish coffee

Et bien sûr, on ne peut pas faire l’impasse sur les pâtisseries turques, composées de fines feuilles de pâte fyllo croustillante superposées et garnies de fruits secs (pistaches, noisettes, noix, amandes…). Il en existe des vegans.

Pas besoin d’en manger beaucoup pour être calé : un ou deux petits rectangles vous suffiront amplement.

Halep burmasi, Turkish pastries
Un étalage de pâtisseries turques…

Le soir

Quand le soleil se couche et que résonne le chant des muezzins, rien de tel que d’admirer les couleurs du ciel sur le pont de Galata en admirant les minarets de la vieille ville. Une envie de grignoter ? Achetez un petit sachet en papier de pistaches ou autres fruits secs aux marchands ambulants. Vous n’en aurez jamais goûté de pareilles pour un si petit prix !

Pas envie de rentrer tout de suite ? Terminez la soirée en rêvant, baigné dans la fumée d’un narguilé à la pomme, accompagné de beaucoup de cay (car ça donne soif !). Ce n’est pas très bon pour la santé mais pour une fois… Je vous recommande les établissements situés près de l’arrêt de tram « Tophane ». Les Turcs s’y rendent en soirée pour jouer au backgammon et l’ambiance est incomparable (et si votre appétit se réveille, vous trouverez des échoppes de kumpir pour vous caler !).

Man selling chestnuts in the streets of Istanbul

Vous prévoyez un voyage à Istanbul ?

Découvrez mes impressions sur mon premier citytrip à Istanbul.

Autres articles à lire