J’ai eu l’opportunité de tester la LifeStraw Go 2-stage, la dernière évolution en date de la gourde LifeStraw, dans plusieurs situations, en randonnée, en voyage, et au quotidien. Je vais donc vous livrer mes impressions. Spoiler alert : c’est un super cool produit !
[Nous avons pu tester gratuitement une gourde LifeStraw pour réaliser ce review. Nous gardons cependant toute la liberté éditoriale sur le contenu ci-dessous.]
LifeStraw, qu’est-ce que c’est ?
Si vous voulez la version courte, on peut résumer ça à « un truc pratique et compact qui filtre l’eau pour que tu chopes pas la malaria le choléra ou une bonne fièvre typhoïde pendant ton trek en Afrique ». Mais si t’as un peu plus de temps et que tu veux vraiment en savoir plus, suis-moi, je vais essayer de t’expliquer ça sans perdre ton attention !
LifeStraw est une technologie de filtration de l’eau développée par Vestergaard, une entreprise internationale qui œuvre à « améliorer la santé des populations les plus fragiles ».
Le projet a commencé en 1994 (tu n’étais peut-être pas encore né.e, qui sait ?) avec une solution de filtration de l’eau éliminant les larves de ver de Guinée et visant par là à éradiquer la dracunculose (c’est la maladie qui découle de l’ingestion de ces larves). La première paille filtrante apparaît en 1999.
Après le succès de cette opération (et une quasi éradication de la dracunculose à ce jour, quand même), Vestergaard décide de pousser l’idée un peu plus loin et développe une solution de filtration qui retire la quasi totalité des microbes rendant l’eau impropre à la consommation, avec pour cibles premières les personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable et les zones sinistrées lors de catastrophes naturelles. Ça, c’est en 2005.
Petite parenthèse pour qu’on soit tous à la même page : en 2017, près de 2,1 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à de l’eau potable. C’est près d’un tiers de la population mondiale. J’ai envie de dire WTF?! mais ça ne va pas être d’une grande aide. On ne va pas rentrer dans un débat géopolitique, vous n’avez pas le temps, je n’ai pas la motivation, et aujourd’hui je dois vous parler d’une gourde, mais bordel : l’accès à l’eau quoi… non mais à l’eau quoi ! *ok, elle était facile*
Les années passent et des évolutions voient le jour, comme la LifeStraw Family (adaptée à un usage intérieur pour des plus gros volumes d’eau) en 2008, et la LifeStraw Community (pour des encore plus gros volumes genre dans des écoles ou autres institutions) en 2013.
La LifeStraw Go, première gourde contenant la solution LifeStraw arrive en 2014. Moi, j’ai testé la nouvelle version, la LifeStraw Go 2-stage qui comprend donc une 2e étape de filtration sous la forme d’une capsule de charbon actif.
Voilà. En gros. On peut passer à la suite.
Pourquoi c’est cool
Premièrement, pas besoin d’être Mike Horn pour savoir qu’avoir de l’eau potable à portée de main, c’est une vachement bonne chose (si tu ne sais pas qui est Mike Horn, je ne peux rien faire pour toi mais Google peut). En voyage dans des zones où on ne peut pas faire confiance à la qualité de l’eau, que ce soit d’une source ou d’un robinet, le fait d’avoir un système de filtration qui retire 99,9% des microbes apporte une certaine tranquillité. D’après eux, ça retire même les salmonelles ! Ça, évidemment, j’ai pas testé. Déjà, faut trouver de l’eau qui en contient, puis c’est le genre de test que tu fais que quand t’as plus le choix…
Au delà du fait que c’est pratique et que ça marche bien (je suis toujours vivant à l’heure où j’écris ces lignes), c’est en l’utilisant que j’ai noté tous les petits avantages collatéraux.
C’est con mais rien que le fait de ne plus devoir acheter de bouteille d’eau après le contrôle sécurité dans les aéroports, c’est sympa. Puis du coup ça fait du plastique en moins. Parce que OK, en Europe normalement on peut boire l’eau du robinet, mais y a quand même des endroits où je ne me risquerais pas, et notamment les toilettes des aéroports. Et hors Europe, n’en parlons pas. Mais maintenant, je peux ! 😀
Je n’ai plus besoin d’emmener de l’Hadex ou des comprimés de chlore ! *la fête* Du coup, l’eau est disponible directement puisqu’elle est filtrée au moment où on l’aspire et qu’elle passe par la paille (quand tu utilises de l’Hadex par exemple, tu dois attendre une demi heure). Ça veut aussi dire qu’on n’a plus à supporter le goût dégueulasse (mais certes rassurant) du chlore et qu’il n’y a plus de dispute parce que Machin ou Chose a oublié d’emporter de quoi purifier l’eau alors qu’il pensait que c’était toi qui t’en occupait. Et au final, ici aussi, moins de déchets ou de produits chimiques ! Qu’est-ce que j’aurais aimé avoir cette gourde pour mon trek au Toubkal déjà x).
Pourquoi c’est encore plus cool
Au delà de l’aspect pratique d’avoir une gourde qui filtre l’eau sans que l’on ait besoin de quoi que ce soit de plus, ce qui est cool c’est qu’à chaque achat d’un produit LifeStraw, Vestergaard réinvestit une partie des rentrées dans la collectivité sous la forme du programme « Follow the litters » qu’elle a mis en place. En version courte et simplifiée, une partie de chaque vente est consacrée à l’installation de purificateurs d’eau de grand volume (des LifeStraw Community) dans des écoles ou autres centres communautaires dans des pays en développement.
Alors j’hésitais à parler de cet aspect parce que certains rétorqueront qu’il s’agit de communication, c’est pour se donner une bonne image, booster les ventes, je suis naïf, bla-bla-bla. Peut-être. J’ai cherché (peut-être pas assez qui sait ?) et je n’ai rien trouvé à redire sur cette société. D’article en article, je n’ai vu que des infos positives, j’ai même lu un article du NY Times assez intéressant à ce propos. Apparemment oui, on peut aider des gens et faire du chiffre en même temps. Ça peut vous sembler fou mais on peut être rentable sans piétiner tout le monde.
Bref, le programme s’appelle « Follow the litters », et vous pouvez vous renseigner plus en détail sur le fonctionnement et la progression de l’aide apportée.
En pratique
Oui, donc, revenons-en au test et à ce que j’en pense. Ça fait maintenant plusieurs mois que je teste une LifeStraw Go 2-stage, et je l’ai notamment emportée en Sicile. Comme je vous le disais dès le début : je suis convaincu par le produit. L’eau a un bon goût, enfin pas de goût quoi… donc c’est bien. Maintenant, on parle d’une gourde et d’un système de filtration. Quand tout va bien avec ce genre de produits, on n’a pas vraiment grand chose d’autre à dire que « c’est bien ».
Sur le packaging, la marque annonce une filtration de 1000 litres avant de remplacer le filtre. C’est pas mal déjà, mais selon les dernières analyses de Vestergaard, il s’agirait plutôt de 4000 litres !
Franchement, je n’ai pas trouvé beaucoup à redire à ce produit. C’est un peu encombrant, ok. Faut ce qu’il faut quoi… Évidemment qu’à taille égale, sans filtre, on va emporter 150-200ml en plus. Mais une fois que vous les aurez bu ces 200ml, ça ne vous avancera pas à grand chose si vous n’avez pas une source d’eau potable pour recharger.
Sinon, je comptais dire qu’une piste d’amélioration serait de proposer des kits compatibles avec les gourdes standards existantes, puis j’ai vu que c’était déjà en vente 😀 (donc je vais en commander un probablement).
Le seul bémol, c’est le plastique. Je comprends que le coût serait bien plus élevé si c’était en métal, et que pour qu’une innovation serve, il faut qu’elle soit accessible. D’autant plus pour le matériel utilisé dans un but humanitaire, plus c’est cher moins on peut en mettre à disposition. Après, je me console en me disant que le plastique n’est pas toujours synonyme de pollution s’il est utilisé de manière responsable.
Voila, tout ça pour dire que je suis super content de ce produit et que je vous le recommande chaleureusement !
Si vous êtes intéressés et que vous n’avez pas de gourde compatible avec le système LifeStraw, je vous recommande la LifeStraw Go 2-stage. Par contre si vous avez déjà une gourde et qu’elle est compatible (Hydroflask, Camelbak, KleanKanteen, …), je vous encourage à préférer le kit universel LifeStraw !
Nous avons reçu gratuitement une LifeStraw Go pour réaliser ce test produit. Nous gardons cependant toute liberté éditoriale sur le contenu.