Que vous soyez débutant ou tout simplement soucieux d’améliorer votre technique, opter pour un cours de ski collectif ou un cours de ski particulier est une question que vous avez forcément été amené à vous poser.
C’est à l’occasion d’un voyage d’une semaine à la montagne que je me suis, moi-même, retrouvée confrontée à ce choix. J’avais d’ores et déjà skié une fois auparavant et j’avais alors intégré un groupe pour 6 matinées de cours collectifs. C’est finalement un ensemble de circonstances qui m’auront amenée à tester, cette fois, 3 fois 2 heures avec un moniteur ESF. Alors, cours particulier ou cours collectif ? Réponse dans cet article !
[Cet article n’est pas sponsorisé. Il a été rédigé dans le cadre d’un voyage en famille et ne reflète que l’opinion personnelle de son auteur.]
La leçon de ski collective – un souvenir impérissable
J’avais 16 ans lorsque j’ai skié pour la toute première fois, et cette expérience a laissé dans ma mémoire un souvenir impérissable. Ce voyage organisé avec un groupe de jeunes m’avait permis de découvrir Châtel, en Haute-Savoie, au cœur du domaine skiable Franco-suisse des Portes du Soleil.
Passé l’émerveillement devant les petits villages de carte postale, les allées recouvertes de neige et la beauté majestueuse des flancs de montagne, j’avais enfilé ma combinaison orange acidulée, chaussé mes skis et arpenté mes premières pistes skiables (vertes pour commencer, bien évidemment). Au bout de ma première journée, accompagnée d’une autre parfaite débutante, je savais freiner en chasse-neige, tourner et globalement, me laisser glisser.
Au bout de la seconde journée, je m’ennuyais ferme. C’est à ce moment que j’ai demandé à rejoindre le groupe de niveau supérieur. Objectif ? Décrocher (déjà) au terme de cette semaine, ma 2ème étoile (spoiler alert, que j’ai obtenue haut la main 😀 !).
Mais avant d’en arriver là, les choses se sont un peu corsées. Vous le remarquerez assez vite, dans un groupe de ski (et comme dans n’importe quel autre type de groupe) chaque personnalité a besoin de trouver sa place. Ainsi, même si (techniquement) le moniteur doit imposer à chacun de changer régulièrement de position dans la file, en pratique, cela ne se passe pas toujours de cette façon. Résultat, étant arrivée bonne dernière, je me suis retrouvée à fermer la marche et je passais le plus clair de mon temps à tomber. Le groupe devait s’arrêter, attendre que je me relève (parfois que je rechausse mes skis) et la frustration de certains était (plus que) palpable.
Lasse de devoir suivre constamment le rythme imposé par la file de skieurs, je me suis un jour faufilée derrière le moniteur (au grand dam des deux jeunes garçons qui avaient décidés que cette place leur appartenait). Ce jour-là, j’ai enfin compris pourquoi je ne parvenais pas à réaliser mes freinages parallèles. Ce jour-là, j’ai compris qu’il fallait un minimum de vitesse pour parvenir à effectuer correctement ses mouvements.
Un cours de ski collectif, c’est donc un ensemble de paramètres qui, globalement, nous échappent. Vous vous retrouvez, la plupart du temps, dans un groupe que vous ne connaissez pas et vous devez jongler avec les différentes personnalités qui le composent. Le moniteur ne vous accordera pas forcément autant de temps et d’attention que lors d’une session individuelle.
Enfin, les formules disponibles ne vous permettent pas d’opter pour une leçon d’1 à 2h. Vous êtes obligés de suivre un cours toute la matinée, toute l’après-midi ou toute la journée (selon la formule choisie). Point positif : le prix. Mais y gagne-t-on réellement ?
Le cours individuel – Domi, le tonton bienveillant
14 ans plus tard, me voilà repartie pour la montagne, direction le domaine skiable de Galibier – Thabor (150 km de pistes, quand même) mais cette fois en famille.
Après avoir parcouru en long et en large le site officiel de l’ESF Valloire à la recherche de cours que Géraldine (ma belle-mère) et moi-même pourrions suivre, nous nous sommes rapidement retrouvées face à un dilemme. En effet, les vacances scolaires des parisiens tombant en même temps que notre départ, plus aucun moniteur de ski n’était disponible dans notre station. Nous avions donc le choix entre suivre un cours collectif de 6 matinées à Valloire, ou contacter la station d’à côté à la recherche d’un cours particulier. C’est finalement pour 3 fois 2 heures avec un moniteur de Valmeinier que nous avons opiné.
3 jours durant, nous avons ainsi traversé la station de Valloire au départ des Verneys pour rejoindre Dominique (Domi pour les intimes) notre moniteur, à l’Armera. 64 ans, le teint hâlé et la reconnaissable tenue rouge, il a l’accent de la région et aime discuter (en particulier lorsque, tous les trois assis sur les remontées mécaniques, nous attendons balayés par les vents froids d’être ramenés en haut des pistes).
« La montagne, c’est toute ma vie », nous explique-t-il. « J’ai commencé par faire de la compétition, mais une vilaine blessure m’a obligé à arrêter. Depuis, je suis moniteur l’hiver et l’été, je bricole ». Nous parlons encore de tout et de rien, et entre deux : « Sophie, plie les genoux dans le tournant et relève-toi davantage au moment de tourner », il nous explique que son seul regret dans la vie, c’est de n’avoir jamais eu d’enfant ; que les paysages de montagne l’émerveillent toujours autant ; et (alors que nous passions au-dessus d’un Snowpark) que pour lui, la véritable adrénaline, c’est les courbes de la piste (un véritable puriste ce Domi !).
Du dimanche au mardi, nous effectuons le devenu rapidement habituel trajet qui nous sépare du point de rendez-vous. Ces trois journées, l’espace de 2 heures, nous posons des questions, améliorons notre technique tandis que Domi corrige notre posture, et réalisons des progrès notables tout en ayant le plaisir de découvrir notre moniteur. Car c’est bien là ce que j’ai le plus retenu de cette expérience : l’humain. Nous étions deux amies, à rire de nos frasques, à s’encourager l’une l’autre et à découvrir ensemble un autre être humain.
Au final, ce séjour au ski, ça aura été les moments passés en famille, la beauté des monts mais aussi Domi, le moniteur ESF au large sourire et aux allures de tonton bienveillant.
Alors, cours collectif ou leçon particulière ?
Vous l’aurez compris, entre les deux, mon cœur ne balance pas. L’intimité mais aussi la personnalisation des leçons individuelles m’ont fait particulièrement apprécier cette formule. Les 2 heures de cours nous permettaient également de profiter des pistes en famille le matin et l’après-midi, et les jours suivant, nous avons pu mettre en pratique ce que nous avions appris en découvrant d’autres recoins du domaine (nous avons notamment pu admirer les sommets du Gros Crey qui culmine à 2594 mètres, et celui du Col des Marches, à 2725 mètres, lors de notre découverte, le dernier jour, de Valmeinier).
En pratique : quel budget prévoir ?
Au niveau des budgets, 6 matinées en cours collectifs revenait à 170€ par personne à Valloire, contre 318€ (159€ par personne) pour l’engagement d’un moniteur durant 6 heures à Valmeinier (tarifs indicatifs pour ces stations et cette période de l’année).
Compte tenu des progrès que des cours particuliers et des conseils personnalisés peuvent amener (en comparaison de ce que peut faire pour vous un moniteur au sein d’un groupe) je pense qu’au niveau du rapport « qualité de l’apprentissage – prix », on s’y retrouve (pourvu que vous soyez plus d’une personne et que votre niveau soit équivalent).
En pratique : quelles démarches effectuer ?
Commencez par vous rendre sur le site de la station concernée pour consulter les formules disponibles. En France, il y a l’ESF (École du Ski Français) mais aussi l’ESI (École de Ski Internationale) et les sites de stations associées (comme par exemple, le site de l’ESF Valmeinier ou l’ESF Valloire). La réservation se fait principalement (voire uniquement) par téléphone. Certaines stations de ski permettent néanmoins de réserver en ligne. Il est enfin possible, via ce biais, d’obtenir des packages avantageux (réservation de chambres + remontées mécaniques + cours).
Une fois cette démarche effectuée et le montant payé, vous recevrez (très rapidement) par courrier postal votre carte de cours (il est impératif que vous soyez en possession de ce document avant de vous rendre sur les pistes !). Cette carte contient toutes les informations nécessaires et doit être présentée au moniteur avant le début du cours.
Vous aussi avez eu l’occasion de tester ces deux formules ? L’une vous a-t-elle convaincue plus que l’autre ? Laissez-nous votre témoignage en commentaire 🙂 !
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