Si d’aventure il vous prend l’envie d’explorer notre petite Belgique, si vous avez soif d’espaces verts… et de bière, envie de passer quelques heures apaisantes et gourmandes, je vous conseille d’aller faire un tour du côté de l’abbaye d’Orval…
A la découverte du savoir-faire des moines trappistes
Se rendre à l’abbaye d’Orval, c’est déjà un voyage. On traverse des petits villages pittoresques, on s’arrête au bord de la route pour photographier un château, on salue des vaches (même des vaches des Highlands) ! Et puis on arrive à destination, « aux confins de la forêt gaumaise à quelques pas des frontières française et luxembourgeoise » pour paraphraser le site web officiel de l’abbaye.
Orval n’est pas une abbaye comme les autres : c’est le lieu de vie et de recueillement de moines trappistes qui fabriquent, encore aujourd’hui, du fromage et de la bière appréciée des amateurs de saveurs authentiques.
En Belgique, on compte 12 abbayes trappistes dont 6 comptent une brasserie : Westmalle, Westvleteren et Achel en Flandre. Chimay, Orval et Rochefort en Wallonie.
Les secrets de la bière
A Orval, on visite les ruines de l’ancienne abbaye cistercienne. Les bâtiments où vivent aujourd’hui les moines ne sont pas accessibles au public, il en va de même pour la brasserie et la fromagerie (dommage !). Un musée très intéressant permet toutefois de découvrir les principes de fabrication de la bière d’Orval et son histoire.
On y apprend que la bière d’Orval est préparée à base de malt pâle et d’une faible proportion de malt caramélisé. L’eau provient de la légendaire fontaine Mathilde, qu’on peut d’ailleurs observer à l’extérieur (on y raconte que la duchesse Mathilde de Toscane y aurait laissé tomber un anneau d’or qu’elle pût heureusement récupérer grâce à l’intervention d’une truite – celle qui figure sur le logo de la bière -, s’exclamant « Ça c’est un Val d’Or ! » d’où le nom Orval). Du sucre candi liquide est également utilisé lors du processus de fabrication et du houblon frais est ajouté à la bière au moment de sa seconde fermentation pour en rehausser le bouquet (et l’amertume assez prononcée). Pour en savoir plus sur le processus de fabrication de la bière, je vous invite à lire mon article consacré à la zythologie.
Calme et quiétude
Si j’allais avant tout à Orval pour en apprendre plus sur la bière (et en ramener quelques bouteilles bien sûr !), j’ai particulièrement apprécié la quiétude et la beauté des lieux. Les ruines sont magnifiques (dans une ambiance beaucoup moins romantique et sombre que l’abbaye de Villers mais tout aussi plaisante à sa façon). Il suffit d’un rayon de soleil et on a envie de rester assis sur les bancs qui bordent le jardin d’herbes médicinales, à méditer et écouter les oiseaux chanter…
Sans oublier le fromage
Si l’on ne risque pas d’oublier la bière, il serait dommage de ne pas goûter les délicieux fromages d’Orval. Particulièrement fondant et tendre en bouche, le fromage d’Orval accompagne à merveille la bière… d’Orval. Il est fabriqué à base du lait entier de vaches élevées dans les fermes voisines de l’Abbaye. Sa croûte est naturelle et lavée à la main.
On trouve à la boutique les 3 sortes de fromage préparés à l’abbaye : le fromage Orval classique, le fromage à la bière d’Orval et le Vieil d’Or, affiné 3 mois. Vous devez cependant les acheter en quantité d’un kilo ou 1/2 kilo pour le Vieil Or (c’est le moment de vous arranger avec la famille et les amis pour leur en ramener 😉 ).
Encore soif ?
- On vous apprend comment goûter la bière comme un pro dans cet article sur la zythologie.
- Soif de découvertes ? Découvrez d’autres idées d’excursions en Wallonie.
