Carnets de voyage

Bienvenue à Zanzibar : le podcast

Écoutez notre dernier podcast « Bienvenue à Zanzibar », une immersion sonore sur l’île aux épices, et découvrez la version retranscrite et agrémentée de photos. Bon voyage !

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À quoi pensez-vous si je vous dis « Zanzibar » ? Moi, je vois une carte postale.

Ce nom m’évoque le soleil, les plages de sable blanc… Il respire le voyage.

Une noix de coco pour quelqu’un ?

L’île aux épices

Certains d’entre-vous connaissent peut-être le surnom de Zanzibar : l’île aux épices. En réalité, jusque dans les années 60, l’archipel de Zanzibar détenait quasiment le monopole sur la culture et le commerce du clou de girofle. Vous voyez cette petite épice en forme de clou que l’on retrouve dans le vin chaud, le pain d’épices ? Elle se trouve probablement dans vos placards ! De même que la cardamome, la noix de muscade et plein d’autres épices qui poussent en fait ici, à Zanzibar.

Clous de girofle avant séchage
Noix de muscade fraîche

We say if you don’t have cardamom in your kitchen, it’s no kitchen. It’s a sitting room!

« On dit que si vous n’avez pas de cardamome dans votre cuisine, ce n’est pas une cuisine. C’est un salon ! » C’est ce que nous raconte Ali, notre guide, pendant le Spice Tour. Le Spice Tour, c’est la visite d’une plantation d’épices. C’est une super excursion qu’on peut faire à Zanzibar.

This one we call Indian curry leave…*

* On appelle celle-ci « feuille de curry indienne »

Ce qui est génial pendant ces visites, c’est qu’on vous raconte toutes les histoires qui sont liées aux épices. Par exemple, beaucoup de personnes âgées à Zanzibar pensent que les feuilles de curry peuvent les aider à chasser les démons à cause de leur odeur très forte. C’est ce que nous explique Ali :

Here in Zanzibar, so many old people believe this is a special to kick out devil. Because of the smell, it’s not good.

Les feuilles de curry

Et même si à Zanzibar, on est majoritairement musulman, cela n’empêche pas de connaître les remèdes naturels à la gueule de bois :

Ali : You drink alcohol?
Karl : Mmmh sometimes, yeah.
Ali : You hanging over? You drink too much? (Rires)
Karl : Oh I used too. 😀
Ali : Also this one is good to reduce alcohol. So if you drink too much, or if you have someone falling down, you find a fresh lime, you take the shoes off and then you splash some juice out on the feet. After 10-15 minutes, you’re getting better.*

(* Ali : Tu bois de l’alcool? Karl : Mmm parfois, oui.  Ali : Tu as la gueule de bois ? Tu bois trop ? (Rires) Karl : Oh, ça m’est arrivé dans le passé. Ali : Ceci permet également de réduire l’alcool. Donc si tu bois trop, ou si quelqu’un tombe (parce qu’il a bu), tu trouves un citron vert frais, tu retires les chaussures et tu asperges du jus sur les pieds. Après 10 à 15 minutes, ça va mieux.)

Donc apparemment, si vous connaissez quelqu’un qui a trop bu, vous pouvez lui asperger du jus de citron vert sur la plante des pieds et après 10 à 15 minutes, il ira mieux. C’est ce qu’on nous a dit. On n’a pas vérifié  !

Si dans votre tête vous voyez une espèce de jardin bien organisé, détrompez-vous. À Zanzibar, une plantation d’épices, c’est comme un morceau de jungle. Vous rentrez dans la forêt, tout est mélangé, tout pousse l’un au dessus de l’autre. Donc à moins d’être botaniste, la présence d’un guide est absolument indispensable.

Une plantation d’épices à Zanzibar

La culture d’algues

Un autre gros secteur d’activités de Zanzibar aujourd’hui, c’est la culture d’algues.

Now, when you’re doing this, you need to make sure it’s very tight!*

(* Donc quand vous faites ça, vous devez vous assurer que c’est bien serré !)

Les algues sont nouées sur une corde attachée à un piquet où elles grandissent, en attendant la récolte.

Avec Despacito en musique de fond, nous apprenons les rudiments de la culture d’algues au Seaweed Centre de Paje. Cette entreprise à vocation sociale permet aux femmes du village de dégager un revenu de la culture d’algues et de la fabrication de savon. Tout cela se passe dans un décor de rêve : une plage de sable blanc à perte de vue, l’eau est chaude sous nos pieds… C’est juste magnifique !

Pas mal comme bureau.

La musique de Zanzibar

L’histoire de Zanzibar est riche et difficile à résumer dans un podcast. À une époque, les sultans régnaient sur l’île. Les vestiges de ce passé sont plutôt rares. Parmi eux, il y a le palais de Mtoni qui est aujourd’hui complètement à l’abandon. Il est à l’état de ruine, envahi de végétation. Mais une association essaie de le restaurer. Elle organise notamment des dîners-spectacles avec des concerts de taarab. Cette musique est à l’image de Zanzibar. Un mélange d’influences perses, africaines, européennes, indiennes, arabes, avec des paroles en swahili.

Le palais de Mtoni

L’instrument que vous entendez, c’est le qanoun, une sorte de cithare que l’on pose sur les genoux, horizontalement, et dont on effleure les cordes, un peu comme pour la harpe.

Petit concert privé de qanoun

On enseigne le taarab mais aussi d’autres styles musicaux traditionnels à la DMCA, la Dhow Music Country Academy, une académie de musique qui se situe à Stone Town, la vieille ville de Zanzibar City, capitale de Zanzibar. Nous en avons poussé la porte, un peu par hasard, au détour d’une balade.

L’académie de musique de Zanzibar, à Stone Town

Et pour l’anecdote, sachez qu’un des plus grands chanteurs au monde est né et a grandi à Zanzibar…

Is this the real life, is this some fantasy? (Freddy Mercury/Queen)

(* Est-ce bien la vie réelle ? Est-ce une sorte de rêve ?)

C’est une question qu’on peut se poser souvent à Zanzibar… Ce petit concert à Mtoni, c’était pendant notre dernier jour à Zanzibar. C’était un de ces petits moments magiques qui n’arrivent qu’en voyage. On profitait de cette performance dans ces ruines abandonnées où vivaient autrefois les sultans et la célèbre princesse Salme, une personnalité qui m’a beaucoup impressionnée. On était juste posés là, à déguster notre café à la cardamome, avec une seule chose à faire : profiter.

Juste profiter…

Et c’est vraiment ça Zanzibar : profiter. Se dire qu’au fond tant qu’il y a du soleil, rien n’est grave. Hakuna Matata !

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