Saveurs du monde

#Wonderfoodtour : à la recherche du dessert perdu à Pékin

Deuxième stop dans notre Wonderfoodtour : la Chine. Marie-Carmen, expatriée au Sichuan, nous raconte à quel point les desserts européen lui manquaient jusqu’à ce qu’elle découvre son bonheur à Pékin…

Soyons honnête : depuis mon arrivée en Chine j’ai eu des expériences extraordinaire avec les plats locaux. Entre les raviolis chinois et les nouilles pour moins d’un euro dans le petit restaurant du coin je n’ai jamais eu à me plaindre. Mais si il y a bien une chose sur laquelle j’ai malheureusement dû renoncer ce sont les desserts. Ce petit plaisir que j’aimais m’accorder de temps à autre n’était clairement plus d’actualité en Chine. Entre yaourts trop sucrés, pâtisseries sans goût et macarons qui vous cassent une dent il semblait clair que le sucré n’était vraiment pas le truc de la Chine.

Entre yaourts trop sucrés, pâtisseries sans goût et macarons qui vous cassent une dent il semblait clair que le sucré n’était vraiment pas le truc de la Chine.

Oreille sucrée

Lors de notre récent trip sur Pékin j’avais pourtant entendu parler d’une influence Arabique sur la nourriture du Nord et l’existence de douceurs qui, d’une certaine façon, pourrait réveiller ma gourmandise.

C’est au détour d’une petite rue de la capitale que j’ai alors compris que l’on ne me mentait pas. Guidés par notre hôte, nous avions franchis la porte d’un petit restaurant ne payant pas de mine. Nous sommes allés nous installer sous les conseils de notre guide qui, une fois à table, nous présenta un plat de petites sucreries variées et colorées.

Mon regard se posa rapidement sur un gâteau dégoulinant de miel. Du miel ? Un gâteau ? En Chine ? Mais où s’était-il donc caché tout ce temps ? Comment avais-je donc raté cela ? « Oreille sucrée », un nom censé évoquer la forme de ce gâteau qui ne fit pas long feu et régala mes papilles en l’espace de quelques secondes.

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Ai Wo Wo

Cependant la vraie surprise résidait dans cette petite boule blanche saupoudrée d’une fine couche de poudre de noix de coco. Un petit trésor nommé « Ai Wo Wo ».

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Ai Wo Wo

Spécialité de Pekin, cette petite douceur date de l’époque Ming et était apparemment le dessert préféré de l’Impératrice à cette époque et il est assez simple de comprendre pourquoi. A l’intérieur d’une boule de pâte de riz gluant se trouve des haricots rouge, des graines de melon et un peu de sucre blanc. Délicat, ce petit dessert qui cependant n’avait pas attiré mon attention devint rapidement mon favoris et je parcourais Pekin pour en retrouver avant mon départ. Cette douceur reste mon meilleur souvenir de Beijing et si redonne un peu espoir à la gourmande qui sommeille en moi.

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