En 2013, nous avons voyagé pour la première fois en Asie, plus précisément en Thaïlande. Suite à ce voyage, j’avais rédigé cet article, publié à l’origine sur mon blog photo, Hobography. J’y décris notre difficulté à apprivoiser Bangkok, une ville que nous aurons l’occasion de visiter une nouvelle fois d’ici quelques mois. J’espère que cette seconde tentative sera la bonne !
Bangkok était le point de départ de notre visite du nord de la Thaïlande. On nous avait prévenu qu’il allait faire chaud. Certains nous disaient qu’ils avaient trouvé ça insupportable. Alors en descendant de notre avion, j’ai été étonné qu’il fasse si agréable. Le temps de récupérer nos bagages et nous partons vers le centre.
La navette quitte le tunnel, il est 10h du matin. La brume est encore présente, rendant les paysages presque mystiques. Pour une raison que je ne m’explique toujours pas, je n’ai pas le réflexe de sortir l’appareil… Soit. Voici un début tout en douceur pour notre première rencontre avec l’Asie.
Arrivé à notre station, les portes du train s’ouvrent, et le voici le choc dont on nous avait parlé. Quitter le train (et sa climatisation) pour 40°C à l’ombre et 65% d’humidité, c’est un peu comme entrer dans une piscine. La chaleur humide et quasi palpable, mêlée aux 12h de vol : bienvenue à Bangkok à la fin du mois de mars ! 😀
Au rythme de Bangkok
Avec plus de 15 millions d’habitants et près de 7 millions de véhicules, Bangkok est une fourmilière bien loin du quartier de Thonburi qu’elle était à l’origine. Tout va vite. Trop vite parfois. Alors, la fatigue aidant, on commet des petites erreurs. On prend un taxi sans négocier le prix ni s’assurer que le compteur tourne. On décide de marcher 15 minutes par 40°C pour économiser 50 bhats (€1,10), on oublie de se protéger la tête du soleil. Bref, aussi documenté et préparé que l’on soit, on entre dans un autre monde qui n’a rien à voir avec l’Europe, et c’est là toute l’importance de savoir se mettre au rythme local.
En parlant de « local », les thaïlandais n’utilisent plus le nom de Bangkok depuis au moins 2 siècles. Le vrai nom de la ville est Krung Thep, ou plutôt… « Krung Thep mahanakhon amon rattanakosin mahintara ayuthaya mahadilok phop noppharat ratchathani burirom udomratchaniwet mahasathan amon piman awatan sathit sakkathattiya witsanukam prast » qui signifie « Ville des anges, grande ville, résidence du Bouddha d’émeraude, ville imprenable du dieu Indra, grande capitale du monde ciselée de neuf pierres précieuses, ville heureuse, généreuse dans l’énorme Palais Royal pareil à la demeure céleste, règne du dieu réincarné, ville dédiée à Indra et construite par Vishnukarn ». Heureusement, les Thaïs sont gentils avec nous, pauvres étrangers, et continuent à l’appeler Bangkok pour ne pas nous perdre.
Les contrastes d’une mégapole
N’étant resté dans Bangkok que deux jours, je n’ai pu me rendre compte que de ce qui était visible. Bien sûr, on retrouve ces mêmes écarts de classes dans toutes les mégapoles du monde. Bangkok n’y fait pas exception.
La rue
Si vous voulez de l’animation, les rues de Bangkok seront à la hauteur ! À condition d’y aller au bon moment. En effet, si vous n’avez pas de but précis, ne perdez pas votre temps en rue l’après midi (du moins en été). Les locaux font la sieste, et à part pour les chauffeurs de taxi et de tuk-tuk, tout tourne au ralenti. La chaleur, le bruit et la pollution du trafic forment un mauvais cocktail. Faites comme les Thaïs, reposez-vous, faites une sieste ! Comme ça, vous serez en pleine forme pour sortir en fin d’après-midi et en soirée.
Il y a de bons restaurants à Bangkok. C’est en tous cas ce qu’on nous a dit. Mais franchement, pourquoi aller s’enfermer dans un restaurant quand on est dans l’une des villes les plus réputées pour sa street food ? (à part pour la clim’)
Les klongs
Les klongs sont les canaux qui traversent Bangkok, aux bords desquels de nombreuses maisons se sont construites. Ils sont vraiment à considérer comme à part du reste de la ville dans le sens où le mode de vie y est différent (selon moi). Les gens habitent sur les rives dans des maisons parfois sur pilotis et se déplacent en bateaux. Le courrier se livre par bateau aussi, et il y a même des snacks ambulant !
Pour notre dernier jour à Bangkok (et en Thaïlande accessoirement), Frédérique nous a déniché une visite des klongs guidée par Julien, un français expatrié depuis plusieurs années dans la capitale.
Au cours de notre visite, Julien nous racontait des annecdotes concernant les habitants et la culture des klongs. Nous avons pu croiser cette dame qui vendait des fritures de patates douces, bananes, etc :).
Pour la petite histoire, j’ai eu la chance d’être à la pointe du bateau. Pour les photos, c’était le pied. Jusqu’au moment où un bateau à moteur est passé à toute vitesse, créant une grande vague que je me suis prise en pleine face… innondant mon D50 ! Bon, je l’ai instantanément éteint, j’ai retiré la batterie, et je ne me suis pas laissé démonter. Les deux rangs derrière moi, horifiés, m’ont fourni en mouchoirs en papier. 10 minutes plus tard, le temps de bien nettoyer la lentille frontale de l’objectif, j’étais de nouveau en selle !
Par contre, trop occupé par mes photos, j’ai oublié de m’essuyer les jambes. 1h sous le soleil de Bangkok. Il m’a fallu 5 jours pour que ça passe :/. Donc, les enfants, faites attention !
Parlons photo…
J’ai mis longtemps à me décider à écrire un premier article sur la Thaïlande à cause, en partie, de mes photos. Même si ce n’est pas dramatique, j’ai commis certaines erreurs et pris de mauvaises décisions. Par exemple, photographier en JPG et non en RAW. Garder l’ISO à 1600, je ne sais même plus pourquoi ! J’enrage en y repensant. Le bon côté, c’est que j’ai retenu la leçon.
Au niveau matériel, j’avais choisi de voyager léger. Mon D50 avec un 18-105VR, un 50mm f/1.8 et un 55-200mm (emprunté à maman). 4 batteries, 8 cartes SD (le D50 prenait max. 2Go). Quelques filtres. Je n’ai pas pris d’ordinateur ni de disque dur, pensant avoir assez avec mes cartes et uploader dans un cybercafé. Que j’ai été naïf ! Les cybercafés sont légions mais les connexions tellement lentes qu’il me fallait deux heures pour uploader 1Go. Notez que Google Drive était un tantinet plus rapide que Dropbox pour ça, mais ça restait désespérément long. Et pour finir… je n’avais pas pris de trépied. Pas besoin d’en dire plus.
À refaire, la couverture focale resterait la même (bien que je sois passé chez Canon puis maintenant Olympus). Toujours 4 batteries (c’est suffisant), 2 ou 3 cartes SD beaucoup de cartes SD, et mes filtres. Je ne voyage plus sans mon portable et deux disques durs parce qu’on ne peut pas compter sur les vitesses de connexion pour faire ses backups en ligne. Et surtout, un trépied ! Et toujours photographier en RAW !
I’ll be back!
Bangkok est une ville qui marque. J’ai beau avoir heurté un mur dans la manière d’aborder Bangkok, je n’en garde pas moins de bons souvenirs. Au final, je ne l’ai vue que comme une ville étape. Si on lui avait donné plus de temps et à une autre période, il est fort à parier qu’on l’aurait bien plus appréciée. Bref, je n’en resterai pas là. Au moment de la rédaction de cet article pour mon blog photo (en il y a un peu plus d’1 an), je me disais que dès que l’occasion se représenterait, j’y retournerai. Eh bien c’est maintenant chose faite et vous pouvez découvrir nos impressions ici!
Poursuivez le voyage en Thaïlande
- Notre second séjour à Bangkok nous a finalement permis d’apprivoiser la ville. Découvrez nos impressions ici.
- Découvrez notre itinéraire de 3 semaines dans le nord de la Thaïlande.
- Une idée d’activité pour les gourmands : suivre un cours de cuisine thaï à Chiang Mai.
- Qu’allez-vous manger en Thaïlande ? Découvrez un avant-goût de cette cuisine renommée mondialement.
- Prêt à découvrir des saveurs étonnantes ? Mettez-vous au défi de goûter la la larve de bousier ou le durian.