En pratique

10 règles essentielles pour éviter la tourista et autres intoxications alimentaires

On veut tous voyager sans tomber malade : rien de plus râlant que de passer 3 jours de votre séjour si longuement attendu dans votre hôtel à vous vider les tripes (et ça, c’est si vous êtes chanceux !). Pour écarter ce scénario dans les pays « à risque », certains vont jusqu’à préconiser d’éviter toute nourriture locale. Rassurez-vous : pas besoin d’en arriver là pour rester au top de votre forme. Voici 10 conseils simples à mettre en application pour rester en bons termes avec votre système digestif !

Les conseils prodigués dans cet article sont des recommandations générales. Nous sommes tous différents et plus ou moins résistants aux changements de régime alimentaire. A vous de trouver le bon équilibre ! 

1. Renseignez-vous à l’avance

J’ai l’impression de me répéter car c’est presque toujours mon premier conseil mais croyez-moi, même si vous aimez improviser, un minimum s’impose (et vous n’êtes pas obligé de vous renseigner sur tous les aspects !). Il y va en plus ici de votre santé ! Pour rappel et au risque de casser l’ambiance : on peut mourir d’une intoxication alimentaire.

Chicken soup from a street food stall, Bangkok
En Thaïlande, la street food ne représente en général aucun danger. En plus, elle est préparée sous vos yeux !

Evidemment, toutes les destinations ne présentent pas les mêmes risques : votre niveau d’attention sera différent selon que vous voyagez en Suède ou en Inde, à New York ou dans le fin fond de l’Amérique du Sud. Dans certains pays, comme la Thaïlande par exemple, vous pouvez consommer la street food  quasiment les yeux fermés.

Comment et où se renseigner ?

  • Auprès de votre médecin traitant ou du centre des maladies tropicales de votre région (c’est aussi là que vous vous renseignez sur les vaccins à faire avant votre voyage)
  • Sur le site de l’Organisation Mondiale de la Santé
  • Auprès du ministère des Affaires Etrangères de votre pays. En Belgique, vous trouverez sur le site http://diplomatie.belgium.be, des conseils et recommandations pour chaque destination
  • Dans votre guide de voyage ou sur les sites de Lonely Planet ou du Guide du Routard par exemple
  • Vous pouvez aussi demander l’avis d’autres voyageurs sur les forums de voyage.

2. Votre trousse de secours : votre meilleure alliée !

Glissez quelques médicaments pour traiter diarrhée, maux de ventre et autre dans votre trousse de secours. Vous serez bien content de les avoir le cas échéant ! Demandez conseil à votre pharmacien ou votre médecin traitant.

Un bon truc : prévoir une cure de probiotiques que vous commencerez une semaine avant le départ et que vous poursuivrez sur place afin de maintenir votre flore intestinale au top de sa forme et réduire les risques de diarrhée !

3. Veillez à votre propre hygiène

Gel désinfectant pour les mains
Pratique à avoir dans son sac : un petit désinfectant pour les mains peut s’avérer salvateur !

On a tendance à penser que le risque vient de l’autre en oubliant que le premier geste à réaliser est de se laver les mains avant chaque repas (et bien sûr après chaque passage aux toilettes). Dans certains pays, vous n’aurez pas accès partout à l’eau courante : veillez donc à toujours avoir dans votre sac une solution désinfectante pour les mains (ou même des lingettes).

4. Méfiez-vous de l’eau

Si vous voyagez dans des pays tropicaux ou chauds tout particulièrement, vous aurez besoin de vous hydrater constamment. En plein milieu d’après-midi, sous un soleil de plomb, la tentation sera grande de craquer pour un grand verre de jus frais avec beaucoup de glaçons. Dans certains pays, mieux vaut s’abstenir, à moins d’être certain de la provenance de l’eau !

Comment faire pour rester hydraté sans vous mettre en danger ?

  • Achetez des bouteilles d’eau minérale dans les supermarchés et veillez à ce qu’elles soient bien scellées.
  • Envie d’un jus de fruit ? Privilégiez les jus fraîchement pressés, sans ajout de glaçon. Dans certains pays, vous pourrez même déguster un jus de noix de coco dans sa coque !
  • Au restaurant, exigez que la bouteille qui vous est servie soit ouverte devant vous. En cas de doute, tournez-vous vers une valeur sûre comme le Coca-Cola ou du thé/café.
  • Sachez qu’il est possible d’acheter en pharmacie des solutions ou des gadgets vous permettant de purifier l’eau (aux UV par exemple ou en ajoutant une solution liquide).
  • Demandez si l’eau du robinet du pays de l’endroit où vous séjournez est potable (il est parfois préférable de se brosser les dents à l’eau minérale). On est parfois surpris : à Istanbul par exemple, l’eau courante n’est pas potable !
  • Méfiez-vous également des boissons à base de lait (par exemple l’ayran en Turquie lorsqu’il n’est pas conditionné dans un emballage) : non seulement parce que le lait peut être porteur de maladie mais aussi parce qu’elles sont souvent préparées en y ajoutant de l’eau.

5. Mangez dans les endroits fréquentés

Eating street food in Bangkok

Repérez les restaurants, échoppes, étals de rue préférés des locaux : dans ces endroits bien fréquentés, le taux de roulement est important et les aliments sont donc vite consommés après leur achat. Cela ne vous mettra évidemment pas à l’abri de tout risque, le système digestif des locaux étant plus résistant que le vôtre aux bactéries locales.

Dans le même ordre d’idée : préférez les restaurants ou échoppes qui ne proposent que quelques spécialités et évitez les restaurants aux menus qui s’apparentent plus à des annuaires.

6. Viande douteuse = danger

La viande avariée représente le plus de risque pour votre santé. Soyez donc extrêmement prudent lorsque vous décidez d’en consommer : privilégiez les plats cuits à haute température, évitez la viande saignante ou crue. Si vous avez une vue sur la cuisine ou que vous mangez dans la rue, repérez l’endroit où la viande est stockée (au frais ou à température ambiante ?).

Sachez que le système immunitaire des locaux est souvent plus résistant que le nôtre face aux bactéries et que les symptômes d’une intoxication alimentaire ne se font ressentir qu’après plusieurs heures : restez donc sur vos gardes même si vous êtes rassurés par vos observations immédiates.

7. Attention aux fruits de mer

Stall selling sea food on the street, Bangkok

Comme la viande, les fruits de mer sont particulièrement porteurs de maladie (par exemple l’hépatite A). S’ils proviennent d’une eau polluée, ils contiennent une série de produits toxiques qu’il vaut mieux ne pas consommer. Souvent, ils sont rincés à l’eau courante (pas toujours potable) et s’ils ne sont pas conservés au frais et vendus rapidement après leur pêche, ils sont impropres à la consommation.

En cas de doute, mieux vaut passer votre tour !

Fresh fish, street food in Bangkok
Ces poissons avaient l’air tout à fait frais mais ce n’est pas toujours le cas. En cas de doute, passez votre chemin.

8. Fruits et crudités : pas n’importe quoi !

Vegetables, street food in Bangkok

Si la viande et les fruits de mer représentent un risque particulièrement élevé, les fruits et légumes peuvent aussi vous réserver de mauvaises surprises. Vous mangez cru ? Privilégiez les aliments qui s’épluchent (les bananes, noix de coco…). Préférez en général les légumes cuits sauf si vous êtes sûr de l’hygiène de l’endroit ou avez l’opportunité de les préparer vous-même.

9. Habituez-vous petit à petit

Lorsque vous débarquez dans une contrée aux habitudes alimentaires très différentes des vôtres, ne vous jetez pas trop vite sur les spécialités locales. Commencez par manger des aliments aux saveurs neutres ou familières (ne mangez pas tout de suite super épicé) et habituez-vous petit à petit à la cuisine locale. En Asie, commencez par exemple par du riz avec un peu de poulet et des légumes ou une soupe de nouille pas trop épicée !

10. Réagissez aux premiers symptômes !

Gelée de soupe grasse, Chiang Mai
Si un plat ne vous plaît pas, ne vous forcez pas à le terminer !

Vous ressentez des douleurs abdominales ? Vous avez la diarrhée, des nausées ? Réagissez directement en mettant votre intestin au repos : ne mangez plus d’aliments solides pendant quelques heures (une journée si vous pouvez) et reposez-vous ! Recommencez à manger petit à petit en privilégiant des aliments non acides comme le riz, le poulet, les pommes de terre… Evitez les fruits, le café et les produits laitiers. Un bon truc : les biscuits apéritifs que vous trouvez quasi partout dans le monde peuvent vous remettre d’aplomb petit à petit.

Si la situation ne s’améliore pas, consultez un médecin !

Plus d’excuse pour ne pas manger local !

Une fois ces conseils appliqués, vous n’aurez plus d’excuse pour ne pas manger local. Découvrez pourquoi c’est une bonne nouvelle !

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